Centrale Hydroélectrique Du Barrage De Rophemel Guenroc

Le barrage de Rophemel est construit en béton armé et repose sur une falaise rocheuse ainsi que sur les vallées de la Rance et du Néal.
Il se compose de trois éléments principaux : le rideau, les contreforts et le radier d'étanchéité.
Le rideau est formé de voûtes circulaires en plein cintre et mesure 30 cm d'épaisseur à la base et 20 cm au sommet.
Les contreforts, qui ne sont pas parallèles entre eux, convergent vers un axe vertical pour donner au barrage une forme de circonférence de 370 m de rayon.
Le radier d'étanchéité a pour rôle de fermer le joint entre le béton du barrage et le rocher sous-jacent.
Le barrage a deux prises d'eau pour alimenter les turbines et une capacité de retenue de 5 millions de m3 d'eau.
La salle des machines, construite en béton armé, est située en contrebas et les logements et restaurant sont bâtis en parpaings de béton avec des couvertures en ardoises. En 1929, un décret présidentiel a déclaré les travaux pour l'aménagement d'une chute d'eau sur la Rance et ses affluents pour la construction de l'usine hydroélectrique de Rophemel comme étant d'utilité publique.
La Société Hydroélectrique de la Haute Rance a été chargée de la réalisation des travaux qui ont débuté en 1931, après des forages effectués dès 1921.
En 1931, la Compagnie du Bourbonnais a été autorisée à construire une ligne de transport d'énergie électrique pour alimenter le chantier de l'usine.
Les travaux ont été interrompus en 1933 en raison d'un manque de ressources financières suffisantes, mais ont été repris en 1935 par la Société Lebon et Cie.
Les travaux se sont poursuivis activement en 1936 et ont été achevés en 1937, lorsque les vannes de l'usine ont été ouvertes.
En 1970, un décret a autorisé la ville de Rennes à acheter la chute d'eau moyennant une redevance par mètre cube pompé.
EDF a rassemblé trois services sur le site de Rophemel : production, transport et distribution.
La centrale hydroélectrique est toujours en activité avec deux turbines Kaplan entraînant deux alternateurs produisant une puissance de 5 MW.
Le site est inscrit et protégé depuis 1945.